Alsace Les ambitions collectives de la Cac
L'assemblée générale du 7 décembre de la Coopérative agricole de céréales, à Colmar, a proposé un échange direct entre administrateurs, salariés et associés coopérateurs. Il préfigure un type de relations qui doit favoriser la naissance d'ambitions collectives.
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Autant l'assemblée générale 2017 de la Cac avait été classique pour un nouveau tandem président-directeur, Jean-Michel Habig - Jean-Marc Schacherer, encore en train de prendre ses marques, autant son édition 2018 a inauguré un style plus participatif. Les administrateurs se sont présentés aux quelque 250 associés et invités présents. Huit salariés et trois responsables de service ont parlé de leurs rôle, actions, missions et objectifs.
Identifier les alliances et synergies porteuses
Pour Jean-Marc Schacherer, directeur général ayant endossé le costume de l'animateur, il s'agissait d'affirmer que la coopérative « vise l'excellence » et qu'elle croit à la « création de valeur ajoutée grâce à des relations de proximité avec ses acheteurs ».Jean-Michel Habig, président de la Cac, a de son côté donné les grandes lignes de la stratégie de l'entreprise qui sera précisée en juin 2019. Elle entend repenser le modèle proposé aux associés coopérateurs et faire des choix lui permettant de peser sur le marché, de privilégier les logiques de filière, d'innover et de se diversifier. « Nous avons à identifier quelles alliances, quelles synergies, peuvent nous rendre plus fort », déclarent président et directeur dans le rapport annuel 2017-2018.CA en baisse, résultat en hausseLe résultat de l'exercice passé a fait l'objet d'un simple rappel après l'assemblée générale statutaire à huis clos. Le chiffre d'affaires consolidé recule de 165 à 154 millions d'euros mais, malgré l'érosion des marges sur les activités traditionnelles, le résultat (redistribué à 63 %) passe de 0,6 à 1,5 M€. Une autre caractéristique est que la Cac investit relativement peu alors que ses moyens l'autoriseraient à faire plus. Un indice pour lancer de nouveaux projets ?CINQ MOIS DE BASSES EAUX DU RHINDepuis juillet 2018, le Rhin cumule cinq mois consécutifs de basses eaux. Ce phénomène cause de sérieux soucis aux organismes stockeurs comme la Cac dont l'essentiel des marchandises est transporté par voie fluviale. Le coût d'affrètement est passé de 9 à 40 €/t. La coopérative mobilise ses salariés à tout moment pour profiter de la moindre vague qui permet d'augmenter le volume chargé par les péniches.
Christophe Reibel
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